JO de Sotchi - «J'ai senti un endroit sécurisé»

Le lieutenant-colonel des pompiers Yves Marcoux, directeur départemental adjoint du Sdis Lot, s’est rendu à Sotchi début décembre. Il a pu constater l’organisation bien huilée de ses collègues russes. Témoignage.

Du 8 au 13 décembre, le lieutenant-colonel et directeur départemental adjoint du Sdis, Yves Marcoux, faisait partie d’une petite délégation composée de la direction générale de la sécurité civile, du directeur de l’Entente pour la forêt méditerranéenne de Valabre, dans les Bouches-du-Rhône, et d’un officier des Alpes-Maritimes ayant organisé les sommets du G8 et du G20. Son expérience dans le volontariat a pesé pour ce déplacement. «Je n’étais jamais allé en Russie.»

Qu’avez-vous découvert sur le site de Sotchi ?

J’ai été frappé par leur organisation. En France, on est polyvalents. Là-bas, ils ont trois secteurs d’activité : la santé ou paramedics comme dans les pays anglo-saxons avec leur véhicule jaune ; les pompiers pour les incendies, reconnaissables à la couleur rouge de l’engin ; et la sécurité civile chargée du reste des missions dans des camions blancs. Ils ont bien sûr du matériel spécialisé pour la montagne.

Vous leur avez donné des conseils ?

Non, on y était deux mois avant l’ouverture. Les grandes discussions ont eu lieu avant. Je pense à la gestion des flux de population sur un site où il n’y en a pas habituellement. Et puis la barrière de la langue n’a pas simplifié les choses. Malgré tout, on s’est compris sur les aspects techniques.

Ils sont prêts pour ces Jeux ?

Ils sont carrés. Leur dotation pour la sécurité est allée au bout, même si ça se voit moins que pour les façades des hôtels. On n’a pas tout visité mais leurs structures sportives étaient aussi quasiment finies.

Des choses vous ont étonné ?

Leur caserne (N.D.L.R. ils en ont 19 sur tout le site) du parc olympique nous a impressionnés. Tout est neuf et on n’a pas l’habitude de voir ça.

Sur place, le climat était lourd ?

Non, j’ai senti un endroit sécurisé. Là ça va monter en puissance. Je souhaite que tout se passe bien.

La télé, vous l’allumerez ?

Je regarderai. J’ai plaisanté avec un pisteur secouriste. Si Pinturault tombe, peut-être que ce sera lui qui l’aidera. Ça me fera drôle de voir la grande esplanade olympique noire de monde…