Derrière les chantiers des JO en Russie, la chasse aux immigrés Par Benjamin Quenelle
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Derrière les chantiers des JO en Russie, la chasse aux immigrés Par Benjamin Quenelle
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0203082425672-derriere-les-chantiers-des-jo-en-russie-la-chasse-aux-immigres-621537.php
http://www.rfi.fr/zoom/20131024-sotchi-ong-denoncent-le-traitement-ouvriers-jo2014-Human-Rights-Watch
Pas de doutes la campagne anti-Sotchi est belle et bien lancée...
Venir à Sotchi pour "pondre" cet article, il suffisait de recopier le communiqué d'Human Rights Watch comme RFI:Sotchi a construit ses infrastructures grâce à une main-d'oeuvre sous-payée.
Amoins de quatre mois des JO de Sotchi, au bord de la mer Noire et au pied des montagnes du Caucase, Moscou veut que la ville soit une vitrine du pays. Début septembre, Alexandre Tkatchev, le gouverneur de cette région du sud de la Russie, a lancé des brigades d'intervention pour « nettoyer » les rues de la cité. Du coup, les policiers, aidés de cosaques en uniforme et accompagnés de fonctionnaires des services d'émigration, patrouillent partout. Récemment, ils sont tombés sur Kamil Turgunov, qui, comme des centaines d'autres immigrés des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, est venu sur les chantiers de Sotchi, mais, aujourd'hui, vit dans la peur.
« Pendant des semaines, il a travaillé jour et nuit. Comme tant d'autres, il n'a pas été payé puis s'est fait arrêter dans la rue, menacer d'expulsion », raconte Alexandre Popkov, l'avocat qui, avec l'aide de militants des droits de l'homme, s'est mis à défendre ces immigrés. Une main-d'oeuvre peu qualifiée et pas chère, d'autant plus corvéable qu'elle dépend du bon vouloir des autorités et de l'octroi de permis de travail. « Si nous n'étions pas intervenus, Kamil Turgunov se serait vite retrouvé dans un avion, destination son Ouzbékistan natal », prévient Alexandre Popkov. « Il y a an, les autorités n'auraient jamais fait ça car la ville avait encore besoin de cette main-d'oeuvre sur les chantiers. »
Des cibles faciles
De 15 à 20 immigrés sont expulsés en moyenne chaque jour, selon les estimations de Mémorial, rare ONG russe de défense des droits de l'homme. Pour bâtir des infrastructures, quasi inexistantes il y a seulement cinq ans, ils sont venus légalement à Sotchi, mais, vite, ont été trompés par leurs employeurs du BTP, qui ne les ont pas payés et ont confisqué leurs papiers officiels. Du coup, beaucoup se retrouvent sans rien et deviennent des cibles faciles pour les patrouilles. « C'est scandaleux de voir ces immigrés qui ont aidé à construire les infrastructures flamboyantes des JO être ainsi détenus et déportés », a récemment dénoncé Human Rights Watch. Mais, au-delà des petits cercles libéraux moscovites, son rapport a eu peu d'échos en Russie. Alors que la facture de ces Jeux ne cesse de battre des records (au moins 36 milliards d'euros, cinq fois plus que le budget initial), les propos de Jean-Claude Killy, président de la commission de coordination du Comité Olympique, ont par contre été largement repris par les médias publics : « Magnifique ! », s'est-il exclamé à l'issue de la récente et ultime inspection des sites.
Benjamin Quénelle, Les Echos
Envoyé spécial à Sotchi
http://www.rfi.fr/zoom/20131024-sotchi-ong-denoncent-le-traitement-ouvriers-jo2014-Human-Rights-Watch
Pas de doutes la campagne anti-Sotchi est belle et bien lancée...
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Re: Derrière les chantiers des JO en Russie, la chasse aux immigrés Par Benjamin Quenelle
Un article de Benjamin Quenelle en 2011:
http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Les-montagnes-russes-attirent-les-entreprises-francaises-_EP_-2011-09-19-712985
http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Les-montagnes-russes-attirent-les-entreprises-francaises-_EP_-2011-09-19-712985
Mais maintenant que les chantiers se terminent le ton change...
"Les montagnes russes attirent les entreprises françaises"
La Russie veut également développer cinq grandes stations de ski dans le Caucase.
Nuit et jour, le vaste chantier de Sotchi des prochains JO d’hiver de 2014 progresse. Pour cette cité balnéaire russe, souvent nommée la Cannes soviétique, c’est un défi, car ses infrastructures sont vétustes. Sur d’anciens marécages, dans un cadre naturel exceptionnel au bord de la mer Noire, des centaines d’ouvriers s’activent à couler du béton pour construire un complexe relié aux installations dans les montagnes par de nouvelles liaisons routières et ferroviaires. La construction des infrastructures de transport devrait coûter à elle seule 6 milliards d’euros.
« Ils ont fait un travail énorme. C’est vraiment très impressionnant ! », reconnaît Claude Faure, l’un des 50 membres de la délégation d’entrepreneurs français conviés à Sotchi le week-end dernier. Il parle en expert, puisqu’il préside le directoire de la société des Trois-Vallées qui, autour de Courchevel, offre la plus grande surface skiable au monde. « Le potentiel de développement des sports d’hiver dans le sud de la Russie est immense », insiste-t-il. Car, avant même les JO de 2014, d’autres projets d’aménagement sont à l’œuvre dans le nord du Caucase russe, avec cinq stations construites dans les diverses républiques semi-autonomes, soit un coût de 12 milliards d’euros environ.
CRÉATION FRANCO-RUSSE
Comme à Sotchi, tout est à faire. « Et c’est très prometteur ! », confie Christian Bouvier, directeur commercial de Poma qui a déjà installé ses remontées mécaniques à Sotchi mais aussi sur d’autres stations du Caucase. « Sur le chantier de Sotchi, nous avons été devancés par les Autrichiens. Parce que, contrairement à eux, nous ne savons pas proposer notre savoir-faire de montagne de manière groupée », prévient Xavier Dullin, président de France Neige, l’association des professionnels de la montagne française sur la scène internationale. « Cette fois, pour les cinq futurs projets de stations, nous allons fédérer notre offre. »
D’où la création, signée ce week-end à Sotchi, d’une co-entreprise franco-russe. Elle sera détenue à 49 % par la Caisse des dépôts et à 51 % par la société publique russe Stations du Caucase du Nord. En charge du développement des cinq futures stations, elle doit désormais lever les fonds nécessaires pour financer les investissements de 12 milliards d’euros.
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