Poutine droit dans ses bottes donne des leçons à l’Europe – Pierre Avril

Poutine sera-t-il un second Brejnev? La Russie court-elle le risque d'une stagnation? Le premier ministre russe a écarté ces interrogations d'un revers de la main alors qu'il était l'invité vendredi soir, du club Valdaï, un groupe d'experts occidentaux spécialistes de la Russie. Ces questions posées au tout début du dîner, auquel le futur chef du Kremlin est arrivé avec deux heures et demi de retard, a eu le don d'irriter l'hôte de la soirée.
«Quand je suis arrivé au pouvoir (en 2000, NDLR), il y avait la guerre civile en Russie et dans le Caucase, l'économie était au bord de s'écrouler. Nous avons rétabli la Constitution ainsi que les standards sociaux; en dix ans, les revenus des citoyens ont fortement augmenté et le taux de pauvreté a baissé. Cette tendance se poursuivra malgré les difficultés», a sèchement répondu Vladimir Poutine, qui se présentera en mars prochain pour un troisième mandat présidentiel, qu'il est pratiquement sûr de décrocher. L'actuel président, Dmitri Medvedev, devrait être relégué au rang de premier ministre.
«Comme dans toute nation, il y des bases qui ne changeront pas», a répondu Poutine à un expert américain qui lui demandait, volontiers provocateur, «en quoi le Poutine numéro 2 se distinguera du Poutine numéro 1». Les changements, a-t-il ajouté, «se feront avec le temps, d'une manière ou d'une autre». Plutôt que de parler des aspirations démocratiques d'une partie croissante de la société russe, il a déclaré prendre en compte «l'exigence des gens vis-à-vis de l'informatisation de la société (sic)». Selon lui, le système de gestion du pouvoir en Russie n'a rien à envier à celui par exemple de la Grande Bretagne, où Tony Blair avait dû quitter le pouvoir à la suite de «manipulations d'appareil», en l'occurence au sein du Labour lorsque l'ancien premier ministre fut remplacé par Gordon Brown.
De fait, Vladimir Poutine n'a pas hésité à donner des leçons à l'Europe, engluée dans la crise de la dette, à propos de laquelle il s'est dit «très inquiet». «Il vaut mieux agir vite quitte à commettre des erreurs plutôt que de ne rien faire. Il en va de la responsabilité des pays européens. Si ces derniers ne prennent pas des mesures adéquates, nous aurons la stagnation économique puis la récession». Il fait davantage confiance aux interventions de la Banque centrale européenne pour redresser la situation, qu'au Fonds européen de stabilisation financière.Il y a deux jours, le Kremlin avait déjà mis en doute les ressources financières du Fonds.
Son modèle d'homme politique européen est Silvio Berlusconi qui, «malgré son comportement scandaleux avec les femmes, est un homme sincère qui a rempli ses obligations vis-à-vis de l'Europe et qui a apporté la stabilité politique dans son pays». «L'un des derniers Mohicans en politique», a-t-il ajouté. A 75 ans, le futur ex-président du Conseil est un exemple de longévité pour Poutine qui, pour sa part, à 60 ans, n'est pas prêt de lâcher la barre.

François Noblr Poutine a remboursé la dette de la Russie et propose des budgets équilibrés tandis que nos soit-disant démocrates font exploser la dette chez nous. Il est donc bien placé pour donner des leçons contrairement à nos économistes et commentateurs patentés. Quand aux leçons de démocratie il pourrait nous en donner aussi car il n'y a qu'en France qu'un candidat doive demander la permission de se présenter à 500 dignitaires en place et que ceux-ci sont systématiquement menacés de répression par leurs instances dirigeantes s'ils n'agissent pas comme il faut. J'aimerais bien qu'on nous explique le sens du mot démocratie pour un français. Les russes ont bien de la chance d'avoir un démocrate comme lui au pouvoir. Il pense à l'intérêt des russes alors que nos hommes politiques pensent en premier au leur et en second à défendre des "valeurs" débiles sorties du chapeau, les français étant oubliés.

Le 14/11/2011 à 12:55 - pravochka
«Quand je suis arrivé au pouvoir (en 2000, NDLR), il y avait la guerre civile en Russie et dans le Caucase, l'économie était au bord de s'écrouler. Nous avons rétabli la Constitution ainsi que les standards sociaux; en dix ans, les revenus des citoyens ont fortement augmenté et le taux de pauvreté a baissé. Cette tendance se poursuivra malgré les difficultés» -> voilà le fond, sur lequel Pierre Avril ne peut trouve rien à redire, malgré toute sa "bonne" volonté. Tout le reste n'est que bavardage, commérage et persiflage. Ca coûte combien au Figaro un correspondant étranger de ce niveau ?

Edmond Je me demande comment peut-on dans un si petit papier accumuler autant de (...) et de mensonges?
1)«... a eu le don d'irriter l'hôte de la soirée.» Vous parlez de questions, donc «ont» eu le don d'irriter. Mais il ne s'agit pas de ça. Où avez-vous vu un Poutine irrité au club Valdaï? Nous n'avons pas dû voir les mêmes images...
2) «Quand je suis arrivé au pouvoir (2000, ndlr)...» Il n'a jamais dit ça. Par contre, il avait dit : Au milieu des années 90 notre pays a connu la guerre civile, je parle des opérations militaires de grande envergure dans le Caucase; ce n'étaient pas des opérations ponctuelles de terroristes, c'était une guerre civile à l'intérieur du pays; la sphère économique et sociale étaient en ruine. Le modèle de gestion du pays a permis d'arrêter la guerre civile, rétablir la Constitution sur tout le territoire du pays (...) En 10 ans, les revenus des citoyens ont été multipliés par 2,4. Ils n'ont pas été augmentés de quelques points mais bien multipliés par 2,4. Les revenus des retraités ont été multipliés par 3,3. Et si ça ne plaît pas à certains, j'en suis désolé pour eux». C'est à coup sûr pour M. Avril qu'il était désolé...
3) En ce qui concerne la question «en quoi le Poutine numéro 2 se distinguera du Poutine numéro 1» posé non pas par un expert américain mais par Piotr Dutkiewicz (Professor, Department of Political Science, Carleton University, et directeur du Centre d'étude de l'Europe et de la Russie), la réponse a été : Je voudrai vous dire que V. Poutine tout comme chacun ici présent ne se dédouble pas, c'est toujours le même homme. Bien sûr, le monde change autour de nous et nous changeons pour répondre aux défis»
4) Je n'ai pas trouvé une seule leçon que Poutine donnerait à l'Europe... C'est bizarre... On n'a vraiment pas dû regarder les mêmes images... si effectivement vous les avez regardées...

Louis Joseph a écrit:...
Alors vous pensez bien qu’il ne va pas se donner la peine ne serais que de citer la visite du Club de Valdai sur Kaluga avant ce fameux diner et la visite d’une usine de construction automobile.
Il ne manquerait plus qu’il doive écrire un article sur le succès des investissements étrangers dans cette ville, qui outre l’usine visitée de VW l’on trouve celle de PSA en participation avec Mitsubishi, celle de Volvo et Renault Trucks, Nestle, l’Oréal, etc.
Et pire encore devoir citer les 43% d’augmentation des ventes de voitures sur les 10 premiers mois de 2011…
...

как протекают процессы, скажем, межнационального характера, какие требования люди сегодня предъявляют к органам власти в связи с информатизацией общества, распространением информации и как сама власть должна реагировать на это.

Вместо того чтобы говорить о демократических устремлениях растущей части российского общества, он заявил, что примет во внимание «требования людей по отношению к информатизации общества (sic)».