Sotchi accueillera les JO les plus chers de l'histoire - Pierre Avril

La Russie a investi 12 milliards d'euros pour créer un site olympique. Dix fois plus que Vancouver.

En équilibre sur des tringles d'acier, dans une ambiance apparente de désordre, 500 ouvriers échafaudent la carcasse d'un bâtiment dont on peine à concevoir la forme définitive (1) . Face à eux, la mer Noire, battue par la pluie et les vents. Loin dans leur dos, les montagnes à peine enneigées du Sud Caucase, hautes de 2 400 mètres. C'est ici que, dans quatre ans, auront lieu les compétitions de patinage. Afin qu'en 2014, le stade de glace puisse accueillir 12 000 spectateurs, les ouvriers «travaillent jour et nuit», insiste le chef des travaux, Mourad Akhmadyev.

Aucun d'entre eux n'est russe. Tous sont originaires d'Asie centrale (Tadjikistan ou Turkménistan). Bientôt devraient venir des Chinois. Néanmoins, comme le répète le premier ministre, Vladimir Poutine, visiteur assidu du chantier, ces prochaines olympiades seront bien celles de la Russie. Déçu par les piètres performances de ses athlètes à Vancouver - le président russe, Dmitri Medvedev, a exigé hier la démission des responsables sportifs -, le pays se découvre une obsession : relever le gant olympique dans quatre ans.

Il suffit de débarquer à l'aéroport de Sotchi, minuscule terminal à l'accueil très soviétique (2), pour imaginer l'ampleur du défi. La ville est plus connue pour son relatif charme balnéaire que pour la qualité de son domaine alpin, construit dans les années 1950 et limité à une dizaine de pistes. Cet hiver, la neige y fait défaut (3). Afin de transformer cette station assoupie en une Mecque de la montagne (4), le pouvoir russe a employé les grands moyens. Moyennant de maigres dédommagements, les résidents proches des futures installations sportives sont en cours d'expropriation. Afin de construire une seconde route d'accès à la montagne, les arbres bordant la vallée sont méthodiquement rasés.

Craignant de voir la crise financière freiner les appétits des investisseurs, Vladimir Poutine a ordonné à des entreprises d'État, Gazprom et Sberbank, ainsi qu'à des oligarques proches du pouvoir, Oleg Deripaska ou Vladimir Potanine, de financer les travaux. Des banquiers, des producteurs d'aluminium, des majors de l'extraction gazière se retrouvent métamorphosés en gestionnaires de stations de sport d'hiver (5). L'argent privé injecté - actuellement 12 milliards d'euros - devrait suffire à respecter le calendrier.

Reste, pour ce pays n'ayant aucune culture de la montagne et souvent imperméable aux influences extérieures (6), à tracer une descente de ski ou ériger une piste de bobsleigh. «Notre principal problème réside dans le manque de professionnels capables de conduire autant de projets très sophistiqués», confirme Alice Simonyan, directrice de la communication d'Olympstroï Group, la corporation d'État chargée de la préparation des Jeux. Hormis le recours à des entreprises internationales - dont le fabricant français de télécabines Pomagalski -, les opérateurs russes affirment s'entourer de spécialistes internationaux, dont Jean-Claude Killy, président de la commission de coordination des JO 2014. Mais entre le Comité olympique et Olympstroï, jalouse de ses prérogatives, plusieurs conflits sont apparus, entraînant des retards dans la construction de la piste de bobsleigh.

C'est par la bouche d'un… opérateur touristique européen que le directeur de la station de Rosa Khoutor (ski alpin) a récemment appris le b. a.-ba d'une compétition alpine, comme la nécessité d'arroser les pistes afin que les concurrents bénéficient de conditions de course identiques… «On sent que les gens qui travaillent ici sont parachutés de Moscou et ne s'intéressent pas à la montagne», regrette un homme d'affaires local.

La station des Houches, jumelée de longue date avec celle de Krasnaïa Poliana, a toutes les peines du monde à nouer le partenariat prévoyant la mise à disposition de professionnels de l'Ensa (École nationale de ski et d'alpinisme). Selon les témoins locaux, des coopérations se nouent pour se défaire aussitôt, au gré des caprices des financiers russes et des humeurs des pouvoirs. (7) Pressenti l'an dernier pour prendre en main la préparation des épreuves alpines, le directeur du Club des sports de Val-d'Isère, Emmanuel Couder, en a récemment fait les frais…

la societe Yak et Yeti qui si je ne m'abuse doit etre la premiere a etre arrivee a Sochi il y a quelques annees (1988) en combinant helicoptere russe avec guides francais et russes formes en France:
http://www.yak-yeti.com
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Jho nny a écrit:
Dépenser 12 milliard d'€ pour un complex dont la seule utilité est de pratiquer certains sports et plus particulièrement pendant une courte période de 2 semaines. Ca semble totalement proportionné, et digne de "gros" enfants.

La localisation de Sochi est unique entre Mer et Montagne, les investissements realises ne sont pas pour "deux semaines" mais pour toute l'annee.
La majorite des hotels, des logements et des equipements sportifs sont situes sur la cote.
Voici la liste des investissements:
http://www.sc-os.ru/common/upload/ENG/Programm_eng_revised_613.pdf
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alexandre LATSA a écrit:
"500 ouvriers échafaudent la carcasse d'un bâtiment dont on peine à concevoir la forme définitive"

On peine à en voir la forme ? Ben voyons la preuve ici :
http://www.skyscrapercity.com/showthread.php?t=244549&page=58

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" Il suffit de débarquer à l'aéroport de Sotchi, minuscule terminal à l'accueil très soviétique "
Minuscule ?
http://www.basel.ru/documents/856/sochi.jpg

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Pierre Avril est t'il déjà allé à SOCHI ?

55 - Sochi sea port (design and survey works,reconstruction, construction of hydraulic engineering structures)

56 - Coastal infrastructure of the Sochi sea port for the purpose of creation of an international maritime passenger and cruise transportations center (design and survey works, reconstruction, construction)

57 - 8 maritime terminals of the Sochi sea port (Imeretinka, Adler, Kurgorodok, Khosta, Matsesta, Dagomys, Loo, Lazarevskoe)
(design and survey works, reconstruction,construction of hydraulic engineering structures)

58 - Coastal infrastructure of 8 maritime terminals of the Sochi sea port and purchase of ships for sea passenger transportation
(Imeretinka, Adler, Kurgorodok, Khosta, Matsesta, Dagomys, Loo, Lazarevskoe) (design and survey works, reconstruction, construction)

59 - Cargo terminal of the Sochi sea port at the mouth of the Mzymta river (design and survey works, construction of hydraulic engineering structures)

60 - Coastal infrastructure, harbours and process equipment of the Sochi port cargo terminal at the mouth of the Mzymta river later to be restructured in yachting infrastructure (design and survey works, construction)

61 - Cargo railway terminals in Imeretinskaya Lowland (design and survey works, construction)

With testing underway, the airport will start operation in March 2010.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/05/14/01011-20090514FILWWW00475-jorussie-le-cio-salue-des-progres.php

source LeFigaro (AFP) 14/05 - Visite du CIO:
Les experts du Comité international olympique (CIO) ont salué à Sotchi (sud-ouest de la Russie) les "progrès" réalisés depuis un an dans les travaux pour les jeux Olympiques d'hiver de 2014, tout en répétant que les organisateurs ne devaient pas "perdre de temps".

"Beaucoup de progrès ont été faits depuis un an", a déclaré le président de la commission du CIO chargée de Sotchi, l'ancien champion de ski alpin français Jean-Claude Killy, lors d'un point presse à l'issue de la deuxième réunion de la commission dite "de coordination" depuis la sélection de la ville.

"Le projet soumis est d'une grande qualité", a estimé M. Killy. "Si (les travaux pour) les Jeux peuvent être réalisés tels que prévu, cela sera mémorable", a-t-il ajouté, se disant "totalement confiant".

www.fr.rian.ru/sports/20091222/185718947.html

Au terme d'une visite de deux jours, le président de la Commission de coordination du Comité international olympique (CIO) Jean-Claude Killy s'est dit impressionné par le niveau de préparation de Sotchi (sud de la Russie), ville hôte des JO d'hiver de 2014.

"En deux mots, nous avons passé 48 heures ici. C'est le temps qu'on passe traditionnellement pour visiter les sites. Ce que nous avons vu nous satisfait entièrement", a déclaré Jean-Claude Killy.

"C'est impressionnant", a-t-il ajouté.

"Nous avons examiné le transport, la sécurité, et les gens. Il faut mettre l'accent sur les gens", a-t-il conclu.

Несмотря на провальное начало сезона , с начала года число туристов, посетивших Сочи, выросло по сравнению с аналогичным периодом прошлого года на 11% и превысило 3,9 миллиона человек.

Так, по данным на начало октября, в Адлерском районе Сочи число туристов увеличилось на 20%, в Лазаревском - на 22%, в Хостинском и Центральном районах - на 5%, сообщает РИА "Новости". По данным управления по курортному делу и туризму администрации города, большинство отдыхающих в Сочи предпочли останавливаться в частном секторе - такой выбор сделали 2,9 миллиона человек, и лишь 1 миллион туристов отдыхали в гостиницах и санаториях. Однако потенциал Сочи намного больше - загруженность здравниц курорта составила 80%, а частных гостиниц и съемных квартир - 52%.

Санаторно-курортный комплекс Сочи является крупнейшим в России. В городе сосредоточено более 50% всего курортного потенциала Краснодарского края. В Сочи расположено 227 различных учреждений лечения и отдыха, отелей и туристических баз, общая вместимость которых в летний период составляет около 70 тысяч мест. Круглогодично в Сочи могут разместиться около 50 тысяч гостей.