Lorsque Lorraine se libere de sa redaction

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Quand les murs grondent à la «Proekt Fabrika» de Moscou, on ne sait jamais si c'est la chaîne de fabrication de papiers industriels.... ou la répétition d'une pièce de théâtre. Le visiteur qui s'aventurera jusqu'ici prendra garde à pousser les bonnes portes: certaines mènent à des salles d'exposition, un théâtre, des studios de cinéma ou de photographie. D'autres ouvrent sur d'énormes machines qui produisent des rouleaux de papiers collants et synthétiques, dans un vacarme de film d'horreur. Après Londres, la Ruhr ou Budapest, Moscou s'est lancée à son tour dans la reconversion de ses vieilles usines en galeries d'art, musées, restaurants ou boîtes de nuit. A sa façon, effrénée, anarchique et dispendieuse. Pour qui ne connaît encore de Moscou que le triangle Kremlin, Place Rouge, Saint Basile, c'est le moment d'y revenir voir, savourer des peintures dans une ancienne chocolaterie, lamper un cocktail dans une fabrique d'ampoules ou danser dans un silo.