L'impact de la crise russe sur l'économie européenne plus fort qu'attendu
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L'impact de la crise russe sur l'économie européenne plus fort qu'attendu
L'impact de la crise russe sur l'économie européenne plus fort qu'attendu
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/06/19/20002-20150619ARTFIG00035-l-impact-de-la-crise-russe-sur-l-economie-europeenne-plus-fort-qu-attendu.php
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/06/19/20002-20150619ARTFIG00035-l-impact-de-la-crise-russe-sur-l-economie-europeenne-plus-fort-qu-attendu.php
ENQUÊTE - Selon une étude de l'institut autrichien de recherches économiques Wifo, plus de 2 millions d'emplois et environ 100 milliards d'euros de richesses produites sont menacés, dans le pire de ses scénarios.
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Re: L'impact de la crise russe sur l'économie européenne plus fort qu'attendu
Les sanctions économiques imposées par l’Europe à la Russie en réaction à la crise en Ukraine ont-elles un coût ? Dans un rapport confidentiel consulté par des journalistes de « El Pais » et « Die Welt », la Commission Européenne minore l’impact sur l’économie de la zone, évoquant des effets « relativement minimes » et « gérables ». Selon des chiffres produits le 27 mai dernier, les sanctions ne devraient ainsi entraîner en 2015 qu’une légère contraction du PIB de l’UE, de 0,25 %.
Une étude de l’institut autrichien d’études économiques Wifo, publiée vendredi par l’alliance de sept journaux européens, dont « Le Figaro », avance, elle, un scénario beaucoup plus pessimiste sur le long terme. L’institut estime, en effet, que l’économie européenne - c’est à dire l’Union Européenne et la Suisse - pourrait perdre 80 milliards d’euros de richesses produites et voir quelque 1,9 million d’emplois menacés.
Les experts de Wifo se basent sur l’hypothèse selon laquelle la situation observée au premier trimestre 2015 va perdurer et tiennent également compte des effets générés par un chômage élevé et une demande faible. Ils soulignent, toutefois, qu’il est difficile de déterminer si la baisse des importations observée en Russie est due aux sanctions économiques imposées par l’Europe ou si elle résulte de difficultés propres à son contexte domestique, telles le décrochage du rouble et la chute des prix du pétrole .
L’Allemagne durement touchée
C’est en Allemagne que l’impact de la crise russe serait le plus fort. Berlin pourrait perdre, du fait des sanctions imposées à la Russie, près de 27 milliards d’euros, soit un peu plus de 1 % du PIB. 500.000 emplois seraient, en outre, menacés à terme outre-Rhin. Les économies de la France, de l’Espagne, de l’Italie, de la Pologne, et de l’Estonie, devraient également pâtir de la crise russe, selon Wifo.
Au premier trimestre 2015, les exportations françaises vers la Russie ont chuté de 33,6 % sur un an, selon les chiffres d’Eurostat et du FMI. Wifo ne tient pas seulement compte de la baisse des exportations mais également de l’impact négatif de la crise sur le tourisme. Le nombre de nuitées de visiteurs russes à Paris au cours de l’hiver dernier a ainsi reculé de 27 %, entraînant un manque à gagner estimé à 185 millions d’euros par rapport à la saison hivernale précédente. La France pourrait ainsi, à terme, voir son PIB amputé de 0,5 % et perdre quelque 150.000 emplois du fait de la crise russe, avance Wifo.
Le secteur agro-alimentaire menacé
Le secteur agro-alimentaire est en première ligne, avec 265.000 emplois menacés selon l’institut autrichien (devant le commerce avec 225.000 emplois). En août dernier, Moscou avait annoncé, en représailles contre les sanctions européennes, un embargo sur les produits agro-alimentaires comme le lait, les fruits, les légumes, le fromage et la viande en provenance de l’Union Européenne.
En septembre 2014, la Russie a, en outre, décidé d’interdire à ses entreprises de souscrire à des marchés publics pour l’achat de biens industriels légers à l’étranger. Sont concernés les contrats militaires mais aussi les tissus, vêtements, chaussures et cuirs.
Les ambassadeurs permanents auprès de l’UE viendraient de se mettre d’accord mercredi sur une prolongation de six mois des sanctions imposées à la Russie, jusqu’à fin janvier 2016. La décision formelle est attendue lundi lors du conseil des ministres des Affaires Etrangères. La prolongation de ces sanctions devrait entraîner en retour une nouvelle réaction de Moscou... et de nouvelles répercussions pour les économies européennes
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/europe/021149938375-crise-russe-leurope-pourrait-perdre-pres-de-100-milliards-deuros-1129980.php?eZxDCSmBpAedI2yD.99
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