Une démocratie parlementaire serait "une catastrophe" pour la Russie, estime Medvedev - AFP Reuters

Dmitri Medvedev, a estimé, vendredi 10 septembre, qu'un régime parlementaire serait "une catastrophe" pour la Russie, un pays qui fait peu de cas du pluralisme à l'occidentale. S'exprimant lors d'un forum d'experts internationaux à Yaroslav, M. Medvedev a indiqué qu'il ne voulait pas d'un régime parlementaire fort comme celui institué récemment au Kirghizistan, une ex-république soviétique où deux présidents autoritaires ont été renversés en cinq ans.
"On nous parle de démocratie parlementaire et nos amis kirghiz ont choisi cette voie. Mais pour la Russie, comme je le crains aussi pour le Kirghizistan, la démocratie parlementaire serait une catastrophe", a déclaré M. Medvedev, cité par les agences russes.

"Concernant notre modèle politique actuel, les changements ne peuvent être que prudents, graduels, afin de ne pas détruire la stabilité", a-t-il ajouté, reconnaissant : "Nous avons une démocratie très jeune, une démocratie imparfaite."

La démocratie est indispensable au développement de la Russie et doit se former en tant qu'institution politique, a annoncé le président russe Dmitri Medvedev lors d'une rencontre avec les politologues russes et étrangers dans le cadre du Forum politique mondial de Iaroslavl.
"La démocratie est la condition sina qua non du développement de la Russie, tant du point de vue économique que politique", a-t-il souligné.
D'après le président Medvedev, la démocratie d'aujourd'hui est meilleure que celle d'il y a cinq ans.
"La démocratie se développe, ce qui est normal. Elle est en constant perfectionnement en tant qu'institution politique", a ajouté le chef de l'Etat russe.
Dmitri Medvedev a en outre indiqué que la Russie n'avait pas pu choisir la voie de développement de la Chine.
"Nous maintenons de bonnes relations avec la Chine, mais ils ont suivi leur propre voie, qui ne convient pas à la Russie", a conclu le président russe.
Le Forum politique mondial "État moderne: normes de la démocratie et critères de l'efficacité" se déroule sous le patronage du président Medvedev. Le travail du forum est divisé en quatre sections: Etat comme instrument de la modernisation technologique, Standards de la démocratie et la diversité de l'expérience démocratique, Nouveaux défis et conception du droit international et Systèmes régionaux de sécurité mondiale.

Медведев счел парламентскую демократию неприемлемой для России

Для России, как и для Киргизии, «парламентская демократия это катастрофа», заявил Дмитрий Медведев на встрече с политологами в Ярославле в рамках работы Мирового политического форума. По словам президента, модернизировать действующую политическую систему «необходимо осторожно и пошагово».

Медведев напомнил, что во время первого года президентства «занимался изменением политических институтов на федеральном уровне, а во время второго года - на региональном».

...А вопрос в том, чего менять-то? Конечно, можно представить себе другую политическую систему, например, парламентскую демократию в России. Наши киргизские друзья на этот путь встали, но я открыто вам скажу: для России, как, кстати, боюсь, и для Киргизии, это катастрофа.

Kastals
10.09.10 | 18h38
De Gaulle considérait le "régime des partis" de la quatrième République comme une catastrophe pour la France. Medvedev, qui a également déclaré "La démocratie est la condition siné qua non du développement de la Russie "(phrase bien évidemment absente des dépêches AFP et Reuters) a le même jugement pour la Russie. Les régimes présidentiels, plus adaptés à une information principalement audio-visuelle, ont de beaux jours devant eux. http://fr.rian.ru/russia/20100910/187407403.html

We could imagine the possibility of a different political system, of course, the introduction of, say, parliamentary democracy here in Russia. Our friends in Kyrgyzstan have chosen this road, but I say quite openly that for Russia, and I am afraid for Kyrgyzstan too, this would be a disaster. If we work within the current constitutional framework the changes we make can only be careful and gradual, genuinely step by step changes that would not upset the fragile balance we have achieved, all the more so as we still face a huge number of challenges: corruption, terrorism in the Caucasus, and technological disasters against which no one is insured. And so, having a supportive political class and making changes to the country’s political organisation are certainly important conditions for modernisation, but are not the sole conditions.