Les « listes noires » russes, « il ne faut pas trop y penser »

Soutenue dans son travail par les gens d'Arte, la chaîne de télé qui a diffusé « Meurtres en série au pays de Poutine », et par Capa, l'agence qui a produit le documentaire, Manon Loizeau a tenu bon. Le film montre que l'ex-président russe a organisé un système pour éliminer les gêneurs, susceptibles de dénoncer les conditions de l'arrivée au pouvoir des anciens du KGB, les services secrets russes. « Il y a des "listes noires", c'est évident , témoigne la journaliste. Je ne sais pas s'il y a des journalistes occidentaux dessus, il ne faut pas trop y penser... » En réponse à une autre question, Manon Loizeau concède que vu de Moscou, « les journalistes occidentaux ne sont pas grand chose. Le Kremlin se fiche pas mal de ce qu'on fait. » Et de fait, Manon Loizeau sait que « ce film ne va pas changer le "système Poutine" ».

« Il y a des "listes noires", c'est évident , témoigne la journaliste. Je ne sais pas s'il y a des journalistes occidentaux dessus, il ne faut pas trop y penser