Qui a intérêt à répandre les clichés sur la Russie?
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Qui a intérêt à répandre les clichés sur la Russie?
01/11 - http://french.ruvr.ru/2012/01/11/63680294.html
Selon le journal autrichien influent «Die Presse», les transformations politiques en Russie sont attestées par l’aveu public du premier ministre Vladimir Poutine qu’il a été «baptisé en secret peu après sa naissance». Cette idée est loin d’être la plus loufoque de celles que les journalistes occidentaux se font sur ce qui se passe en Russie.
Nous avons toujours en mémoire les émissions de la Voix de l’Amérique, de la BBC et des autres « voix » diffusant vers l’URSS à l’époque soviétique. A ces émissions participaient de nombreux soviétologues et kremlinologues mais le caractère partisan de leurs évaluations et de leur vision de l’URSS ferait pâlir d’envie la propagande soviétique officielle.
Les temps ont changé et les journalistes et experts occidentaux n’ont plus aucun besoin de s’abreuver de rumeurs ou de lire entre les lignes les journaux russes. Pourtant, il semble bien que les idées qu’ils se font sur notre pays soient restées au niveau des vieux clichés de propagande comme « le caviar, Dostoevski, la balalaïka, l’énigmatique âme russe, la vodka, les dissidents, le démoniaque KGB, les oligarques et les matriochkas ». Le sort réservé à « l’intransigeant blogueur » Alexis Navalny et les dissertations au sujet du « printemps arabe » en Russie, sont venus s’y ajouter depuis quelques semaines. Le journal italien « La Stampa » a trouvé le moyen inédit de rassurer ses lecteurs. A son avis, « la révolution russe a pris une pause » pour la bonne raison que Monsieur Navalny est parti en vacances au Mexique. A son tour, Le Figaro rend une véritable sentence de mort à la politique russe : « Poutine n’a pas toujours su s’adapter aux circonstances, alors que le président Medvedev a perdu sa légitimité ». Ce constat n’est pas dépourvu de certaines analogies géopolitiques puisque, à en croire les leaders occidentaux, la légitimité avait déjà été perdue par Moammar Kadhafi et Bachar Assad.
Ces prises de positions en disent long sur le refus d’appréhender et d’accepter ce qui contredit les schémas et les modèles tout faits, - a noté dans son interview accordée à la Voix de la Russie Elena Ponomariova, experte en politologie comparée de l’Institut des relations internationales du MAE russe. Les politiciens et les experts occidentaux se sentent frustrés dès lors que la situation n’évolue pas conformément à leurs scénarios. Or, l’expérience des deux dernières décennies aux Balkans, au Proche et Moyen-Orient et en Afrique montre que les scénarios en question prévoient souvent un « remodelage » de la souveraineté nationale dans le sens voulu par l’Occident.
Les mêmes recettes étaient appliquées à la Russie. Pour s’en convaincre, il suffit de voir ce qui a été fait aux niveaux politique, économique et psychologique à grand renfort de médias, de programmes écologiques et économiques. Mais, curieusement, la Russie a tenu. Et puisqu’elle a tenu, on en tire la conclusion qu’elle est vraisemblablement incapable de s’adapter au monde par lequel on étend a priori un monde avancé et démocratique. C’est par cela que s’expliquent les tentatives des journalistes et expets occidentaux de regarder la Russie à la loupe pour déceler des tendances inconsistances mais allant dans le sens souhaité ou réduite toute l’analyse à des clichés familiers sur « l’ours russe » en état d’hibernation éternelle avec une bouteille de vodka et une boîte de caviar dans les pattes.
La prochaine présidentielle russe fournit aux observateurs occidentaux une excellente occasion pour essayer de mieux comprendre le sens des processus sociaux et politiques complexes que vit notre pays. Pourtant, il est fort à parier que l’analyse se réduira à nouveau au paradigme familier faisant intervenir le bras de fer entre « le tchékiste Poutine » et un groupe de « démocrates » guidés par Navalny ou un autre personnage favori des médias occidentaux en l’occurrence le joueur d’échecs Garri Kasparov.
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