Vivre et enseigner et en Russie, c'est très dépaysant - Ouest France

Depuis septembre, Eric Verger est parti enseigner en Russie pour trois ans. Il a pris l'avion avec Pascale, son épouse et Lou, leur fille. Ils sont à Kaluga, à près de 200 kilomètres au sud-ouest de Moscou.

Revenus la semaine dernière à l'occasion des vacances de la Toussaint, ils racontent leurs deux premiers mois de vie en Russie. « C'est le dépaysement total. Rien ne se passe comme chez nous. La vie là-bas est vraiment très différente », expliquent Eric et Pascale. Éric enseigne le français et l'économie aux enfants d'employés de l'usine Peugeot. Les conditions d'enseignement sont plutôt bonnes. « J'ai quatre ou cinq élèves à la fois. Ils sont intéressants et motivés. Ça me change d'ici ».

Plus rien ne fonctionne

À Kaluga, ils ont de bonnes relations avec les autres Français présents sur le site. « Ceux qui sont arrivés les premiers, il y a deux ou trois ans, ont vraiment galéré. Nous autres, nous avons un peu profité de leur aide et de leur expérience », indique Pascale. C'est qu'en Russie, il faut apprendre très vite à se débrouiller au quotidien car la vie y est très dure. Le superflu, les loisirs, la détente, les Russes ne connaissent guère. « Ce qui est terrible c'est de savoir que c'est un pays dans lequel les choses ont fonctionné voilà quelque temps. Il y avait des services publics. Ils ont aujourd'hui totalement disparu », dit encore Pascale. Les routes ne sont plus entretenues. Il n'y a pas de service d'éducation. Dans les hôpitaux, il n'y a rien. « Si on veut se faire soigner correctement, on a plutôt intérêt à venir avec ses pansements, son désinfectant et d'autres produits. On ne peut pas s'empêcher de penser que ça pourrait aussi arriver chez nous, si on n'y prend garde », insiste Pascale.

Nos deux expatriés ont aussi été surpris par l'attitude des gens dans la rue. « Personne ne sourit. Personne ne dit bonjour. Personne ne s'excuse en bousculant quelqu'un. On a l'impression qu'il faut filer droit sans se faire remarquer comme au temps où tout le monde était surveillé en permanence, sous le régime soviétique », s'étonne Eric.

Ils parlent encore d'images frappantes, comme ces vieilles femmes qui stationnent durant des heures au bord d'une route pour vendre deux ou trois pommes de terre, quelques fleurs ou un paquet de cigarettes. Nos deux Bretons sont repartis lundi vers Kaluga, jusqu'à la période de Noël, durant laquelle ils reviendront passer quelques jours à Trémeur.

par Myriam N. (de Kaluga Accueil)
Les supermarchés, l’adaptation à l’alimentation locale :
Il y a un Métro et Radouga (sous l’enseigne Auchan), on trouve beaucoup de produits étrangers et français. Les approvisionnements prennent beaucoup de temps,car on ne trouve pas tout au même endroit. Le marché est bien achalandé sauf en hiver et les françaises adorent y aller.
Beaucoup de supérettes pour faire l’appoint en semaine, de nombreuses boutiques, de nombreux restaurants.Les supérettes sont ouvertes 24/24. Je trouve les plats russes assez gras, ils mettent beaucoup de crème et de mayonnaises dans leur plats et les salades.

Les enfants (les écoles, le rythme scolaire, les activités extra-scolaires, etc)
Ecole française MLF(écoles d’entreprise) PSA (lien ici) pour les expatriés. Il y a beaucoup de choix pour les activités scolaires, les professeurs sont très bons surtout pour le sport et la musique, mais il est important de maitriser un minimum le russe.

Le sport/les activités du WE
L’hiver : ski de fond, luge, promenade dans la forêt et sur le lac gelé. Patinage au Cosmos ou à Alexandrov Park Sortie VTT du printemps à l’hiver pour découvrir la campagne russe et les magnifiques datchas et isbas.
L’été : pique-nique sur les bords de l’Ougra ( rivière près de Rosva et Kaluga), bain d’argile, pique-nique au bord des nombreux lacs de la région avec baignade.

à midi petit caprice , nous avons acheté du vin et du fromage français , résultat des courses : y a plus de rouge et y a plus de frometon pour ce soir !! on n'a pas pu résister

je trouve que le système du décompte de temps restant pour les piétons est super intelligent, lorsque l'on veut traverser une route , il y a un décompte qui permet aux piétons de savoir combien de temps ils ont pour traverser et c'est une très bonne chose pourquoi on n'a pas ça en France ? vous remarquerez que même avant que l'on arrive à zéro, le feu clignote, ensuite passe à l'orange et enfin au rouge, si avec tout ça on se fait écraser ben c'est vraiment qu'on le voulait !!

... c'est vrai que la vision des Français est décalée par rapport à la réalité, je l'ai remarqué en rentrant en France à la toussaint, dans la famille , les gens pensaient qu'on allait rentrer tous maigres !!! pensant qu'ici on ne mangeait rien et ils nous ont gavés, mais ils ont été agréablement surpris de voir qu'on avait encore nos bonnes joues et le sourire.

Le superflu, les loisirs, la détente, les Russes ne connaissent guère.

Сегодня курорты Кубани – это более двух тысяч предприятий, на которых работают свыше 100 тысяч человек. Каждый год в Краснодарский край приезжают более 12 миллионов туристов.

"Nos deux expatriés ont aussi été surpris par l'attitude des gens dans la rue. « Personne ne sourit. Personne ne dit bonjour. Personne ne s'excuse en bousculant quelqu'un."

"We stopped about 30km before Novosibirks, to sleeps in a small hotel close to the road called "Miraj", (1000rbl) with free secure parking. We meet "Alex" who works there and after talking with him for a while, he gave us the number and address of his sister in "Altai" (we will cross this area after Mongolia). , they are very curious about me everywhere, one spanish guy traveling by bike... and with Veronika that speaks russian, is very easy to comunicate with them. Girls working in reception gave us "for free" their "usb-GSM-wireless-internet", so we could talk with the family via internet, all facilities and nice people."
...
"After lunch, we stopped close to the road to take a coffe, when we went out one guy with a BMW stopped near us (His name was Alex), he told us that in Miraj hotel they told them that one couple with another BMW was sleeping there and he was riding fast to catch us. He invited us to his home in Tomsk, and we couldn´t contact with Veronika´s cousins, so we decided to go with Alex.

We arrived at home, wait for his girlfriend and go for a dinner."

Aujourd’hui la Russie : Comment vit-on, quand on est français, dans une ville russe de province ?
Joëlle Aleton : Aujourd’hui on vit très bien à Kaluga mais les débuts ont été difficiles pour les premiers arrivants, il y a quatre ans, à cause de l’isolement et du problème de la langue. Mais si certaines femmes ont eu du mal à venir, aujourd’hui elles ne veulent plus repartir.
La ville est assez vivante et sur le plan culturel, il y a des musées et beaucoup de spectacles. Les gens sortent beaucoup. C’est une ville de province reposante, sans embouteillage. On se déplace aussi beaucoup à pied et on peut laisser les adolescents sortir sans problème.
Nous sommes très vite à la campagne où l’on peut faire des ballades dans la région qui est boisée et vallonnée. La région de Kaluga se donne beaucoup de mal pour le développement de la ville et des alentours.
Par ailleurs, Moscou est à seulement 2h30 en train ou en voiture, à condition qu’il n’y ait pas d’embouteillages. C’est donc très facile de s’y rendre pour le week-end et on apprécie de se plonger de temps en temps dans la vie de la capitale.
La seule source d’inquiétude serait au niveau de la santé car la prise en charge en Russie est différente et on se demande toujours si on est bien soigné. Le groupe PSA, implanté dans la région, a mis à notre disposition deux médecins-conseils russes francophones qui nous servent d’interprètes et nous accompagnent chez les spécialistes.

ALR : Existe-t-il une forte solidarité entre les Français de Kaluga ?
J. A : Il existe de forts liens d’amitiés et une grande solidarité. Si certains ont des difficultés, on se rend service.
Aujourd’hui, nous sommes 50 familles mais le gros des effectifs -30 familles- est arrivé en septembre dernier. Lorsque nous n’étions encore qu’une vingtaine, nous nous réunissions naturellement autour de cafés pour partager des informations utiles et mutualiser nos découvertes afin de s’entraider.
Et de là est venue l’idée de créer une association pour s’organiser avant l’arrivée de ces nouveaux Français. Nous avons donc créé Kaluga Accueil (association d’accueil des Français et membre de la FIAFE, Fédération internationale des Accueils Français à l’étranger, ndlr) en juin 2011.

Actuellement, il y a 250 Français à Kaluga. En plus des familles installées, il y a également des Français en détachement pour des missions de longues durées. Ceux qui sont à Kaluga travaillent essentiellement pour le groupe PSA et ses sous-traitants. L’entreprise Lafarge est également en train de construire une usine à unequarantaine de kilomètres de Kaluga.