Pikalevo, rien dans la presse francaise?

L'opération coup de poing du premier ministre russe Vladimir Poutine dans la petite ville de Pikalevo a clairement montré les particularités du système d'administration publique forgé au cours de sa présidence, lit-on lundi dans le quotidien Vedomosti.

Une situation qui exigeait une décision des pouvoirs locaux - législatif, judiciaire et exécutif - s'est avérée insoluble à un échelon inférieur à celui du premier ministre.
Le système poutinien réside dans la possibilité d'une ingérence directe des dirigeants politiques dans les relations entre les entreprises privées et leurs employés. Il est donc tout à fait possible de forcer une banque à octroyer un crédit et de contraindre des compagnies à signer des contrats et à payer les salaires. Le principal défaut de ce système de gestion est toutefois évident: l'absence absolue d'intermédiaires.
A l'époque du démantèlement des instituts d'administration d'Etat (Conseil de la Fédération, élections des gouverneurs et scrutin uninominal) et du passage successif des tribunaux sous la houlette de l'Etat, Poutine se heurtait souvent aux accusations de violation des idéaux de la démocratie. La crise prouve cependant que ce problème est réel et loin d'être abstrait. Les changements du système de gestion publique survenus au cours de la dernière décennie se sont soldés par une situation dans laquelle on ne peut s'adresser à personne d'autre que Poutine.
Les licenciements ont lieu dans de nombreuses villes: le chômage a presque doublé en glissement annuel, alors qu'un grand nombre d'entreprises sont incapables de s'acquitter de leurs engagements. Personne n'est physiquement en mesure de résoudre une telle quantité de petits problèmes. Qui plus est, la question de Pikalevo a été résolue de manière la moins efficace: à grand renfort de fonds budgétaires.
Que peut-on demander aux gouverneurs, compte tenu de leur dépendance envers le centre? Comment un sénateur peut-il aider les citoyens, s'il ne sait pas au juste quelle région il représente? Si le parlement possédait des députés élus au scrutin uninominal, leurs cris permettraient de faire avancer le schmilblick. Et le pouvoir pourrait certainement partager la responsabilité avec tous ces politiques élus: les gouverneurs, les sénateurs et les députés de la Douma (chambre basse du parlement russe).
Pourtant, comment pourrait-on partager quoi que ce soit avec ceux qui n'existent plus aujourd'hui?
Par Konstantin Sonine, professeur à l'Ecole russe d'économie
Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

IRKUTSK, June 8 (RIA Novosti) - A pulp mill next to Baikal, the world's deepest lake, has started paying three months of wage arrears to employees, the management of the plant, which closed six months ago, said on Monday.

The Baikal Pulp Mill had been pumping toxic waste into the lake since the 1960s and was forced to shut after switching to a closed water cycle to meet environmental requirements, which made the business unprofitable, and due to a drop in revenue amid the economic crisis.
"Overall, 87.6 million rubles ($2.8 million) are planned to be paid out to cancel wage arrears and compensations to the mill's dismissed and reduced personnel. All payments will be made in accordance with the Labor Code," the management said in a statement.
The plant, which employed some 2,000 people, owes the workers 100 million rubles ($3.25 million) for four months of unpaid wages and benefits.
The protesters, who began a hunger strike on Wednesday over the arrears, were met by Irkutsk Region authorities on Friday.
The regional administration's deputy head, Alexander Moiseyev, told the workers that a meeting would be held on June 10 to discuss developing small and large businesses in the area. "The creation of such enterprises will create new jobs very soon," he said.

Pikalyovo residents won't celebrate the Russia Day holiday with an extended weekend with the rest of the country. They will celebrate by going to work.

The three Pikalyovo factories, whose closure prompted protests and a personal visit by Prime Minister Vladimir Putin, agreed on Tuesday to reopen this weekend and signed off on production plans for the rest of the year.

Deputy Industry and Trade Minister Denis Manturov, who chaired negotiations at the site of the three factories, left without giving any comment. He said later in a written statement that the main factory, BaselCement, would reopen Saturday, even though the day is in the middle of the long Russia Day holiday weekend, when few other factories are working.
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His comments sent a clear signal that Prime Minister Vladimir Putin would no longer rush to starving residents in one-industry towns, throw pens at business leaders and shovel out government money to pay wage arrears like he did in Pikalyovo last week.

"I want you to present this position clearly and unambiguously to the governors: Either they deal with the problems, or I will have to remove them from their offices irrespective of their merits," Medvedev told his envoys to Russia's seven federal districts during a video conference from his Gorki residence outside Moscow.

He told the envoys to gather the governors of their respective districts and tell them that they were responsible for dealing with unemployment and timely payments of salaries.