Le Courrier de Russie

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En Russie, Olga, Anna et Katia ont vingt, vingt-deux et vingt-cinq ans. Comme tous les jeunes, elles pensent que le monde leur appartient. Elles espèrent, rêvent et pas forcement du pire. L'une est comptable, mais voudrait apprendre le marketing à l'étranger. La seconde a fait de la littérature, mais n'arrive pas à vivre des rôles qu’elle décroche parfois au théâtre. Alors elle est secrétaire et s'accroche à son "job" à cause de la crise. La troisième qui vient de la campagne est réceptionniste à Moscou et pour elle c'est déjà tout un monde.

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Jeunes Français, coupez le bois mort ! Détachez vous des guerres qui ne sont pas les vôtres, telles la défense d'acquis rétrogrades qui ne visent qu'à protéger une catégorie contre une autre, de min¬ima sociaux peut-être utiles à certains, mais qu’il est légitime d’ignorer quand on a la vie devant soi. Ne vous laissez pas enfermer dans un système. Soyez conscient de votre fraîcheur. Travaillez, entreprenez. Comme Olga, Anna ou Katia et tous les jeunes Russes, saisissez toutes les opportunités. Apporter un peu de valeur ajoutée suffit souvent à trouver sa place. Certes, nous ne sommes pas tous égaux, mais cela n’empêche pas forcément les plus faibles de vivre. Quant aux plus doués, ils n’ont pas tout si facilement et doivent souvent, comme les autres, apprendre les vertus du travail et de la persévérance.

Olga, Anna et Katia l'ont bien compris. D'autres jeunes, Africains ou Chinois, le savent également. Jeunes Français ou jeunes Européens, personne ne viendra vous sauver, si ce n’est vous-mêmes. Ne gaspillez pas votre jeunesse. Le printemps ne dure qu'un temps.

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Gouverner un pays, c'est autre chose. Et la Russie a peut-être déjà compris. Alors qu'elle a tout connu (deux putschs, l’éclatement de l'union, la crise financière de 1998, des oligarques insolents et acculturés, le consumérisme effréné), la Russie est debout. Au fil du temps, le pouvoir russe ne perd pas le cap. Très (peut-être trop) à cheval sur sa souveraineté territoriale, la Russie cherche également à reconquérir une certaine souveraineté spirituelle. En toute logique, la morale et l’éthique suivront peu à peu. En allant à Bari, le Président Medvedev a donc pleinement rempli son rôle : affirmer la souveraineté russe dont découlent les fonctions régaliennes du pouvoir (ordre public, sécurité, souveraineté économique et financière, monnaie, justice, etc.) sans lesquelles aucune politique n’est possible.
Le G 20 et surtout l'Europe devraient s'en inspirer.
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la police a violemment dispersé un rassemblement de militants gay qui comptait à peine quelques dizaines de personnes.

Kommersant. L’action de « Une autre Russie » coïncide avec une compétition de vélo de trial.

La coalition « Une autre Russie » a essayé hier de tenir un meeting illégal avec, pour mot d’ordre, « La Russie contre Poutine ». Le rassemblement a eu lieu sur la place du Triomphe à Moscou, alors que les autorirités y avaient organisé une compétition de trial. Les opposants ont réussi à occuper la rue Tverskaya pendant quelques minutes jusqu’à ce que les OMONs arrêtent quelques 30 personnes. Les participants à la rencontre de vélo n’ont pas été dérangés par la manifestation.
L'un des dirrigeants de « Une autre Russie », Sergueï Aksenov, a déclaré à la presse : « Nous allons nous réunir ici tous les mois afin d’affirmer notre droit à la liberté de manifestation. J’espère que les simples citoyens comprendront tôt ou tard qui défend leurs droits et nous rejoindront. »
Les OMONs ont écarté les journalistes et embarqué les opposants dans les paniers à salade. Quelques sympathisants qui ont scandé le slogan « Libérer les prisonniers politiques ! » ont aussi été arrêtés.

Les réactions russes face aux résultats des srcutins européens se sont faites plus discrètes encore que les électeurs européens.
Qu’ y a-t-il d’étonnant au mutisme de la presse russe?

P.G. : J’ai deux questions à régler dans les trois années à venir. D’abord, le problème soulevé par l’histoire de la petite Elisa. Il devient urgent de parvenir à signer une convention franco-russe sur le droit de la famille. A l’heure actuelle, nous avons environ 12 000 couples franco-russes, c’est-à-dire quelque chose comme 30 000 enfants. Tous les couples ne se maintiennent pas – seulement un sur trois, selon les statistiques françaises. Et là, la loi ne prévoit rien sur le sort des enfants. On est sur la même longueur d’onde avec la Russie, j’attends de rencontrer Mezentsev (Dmitri Mezentzev, Vice-Président du Conseil de la Fédération de Russie, ndlr) qui doit venir à Paris en juillet ou en septembre. Il faut absolument trouver une solution qui permette d’appliquer les jugements russes en France et les jugements français en Russie.
A terme, il faudrait aboutir à la reconnaissance officielle de la double nationalité entre nos deux pays. Elle est aujourd'hui implicite : il suffit de ne pas déclarer que l'on est devenu Français pour garder sa nationalité russe ! Le deuxième point que je dois résoudre concerne la suppression du système de visas entre la France et la Russie.
La Russie est un pays européen comme les autres, aujourd’hui stable et démocratique. Il n’y a donc aucune raison de maintenir les visas entre les deux pays, surtout quand on a des consuls complètement fous, comme cela a pu se produire. Il y avait un consul qui considérait que toute femme russe de moins de 30 ans était une prostituée, et tout citoyen russe portant un nom d’origine caucasienne, un terroriste. Il a ainsi refusé d’octroyer des visas à trois champions olympiques et à la nièce de l’ambassadeur Avdeev… Vous imaginez l’incident diplomatique ! Plus généralement, le système actuel laisse largement à désirer : passer par une entreprise indienne pour prendre des rendez-vous à l’ambassade de France, c’est totalement absurde !

je demande à mon assistant de me traduire les premiers éléments officiels communiqués par le MVD. Il s’exécute, serrant les dents pour mieux supporter mon agacement. « Quel choc ! » lui dis-je, comme pour m’excuser.

Et surtout, qu’en pensent-ils ? Je ne me risquerais pas, ici et maintenant, à leur poser la question.