La fonte du permafrost inquiétante

La fonte du permafrost menace les infrastructures gazo-pétrolières russes et diminue le territoire de la Russie, le plus grand pays du monde, a indiqué l'organisation écologique Greenpeace. Les compagnies russes doivent dépenser jusqu'à 55 milliards de roubles (1,3 milliards d'euros, 1,9 milliards de dollars) par an pour réparer les pipelines, immeubles et ponts déformés par les effets du réchauffement et de la fonte des terres gelées, selon un rapport de l'organisation.

"La fonte du permafrost représente la plus grande menace en Russie pour les compagnies pétrolières et gazières", a déclaré Vladimir Tchouprov, responsable des programmes de Greenpeace en Russie. Plus de 60% du territoire russe se trouve dans la zone du permafrost que traversent de nombreux oléoducs et gazoducs. Près de 93% du gaz russe est extrait dans cette zone et 75% du pétrole, selon Greenpeace.

Le territoire russe se rétrécit de 30 km2 par an à cause de la fonte des terres gelées qui s'est accélérée ces dernières années, a souligné Oleg Anissimov, l'un des auteurs du rapport. "Ce n'est pas seulement un problème économique, mais aussi un problème géopolitique", a souligné M. Anissimov, chercheur de l'Institut de l'hydrologie à Saint-Pétersbourg (nord-ouest).

Ceci crée donc une polémique puisque certains estiment que ces documents sont la preuve que les scientifiques auraient, en toute conscience, exagéré, manipulé, voire falsifié, les données concernant le réchauffement de la planète. Dans un mail, le directeur du CRU, Phil Jones, écrit clairement qu’il a utilisé une ‘manipulation’, empruntée à un météorologue de l'université d'Etat de Pennsylvanie, Michael Mann, pour « dissimuler le déclin » récent des températures dans le monde.