Vivre en Russie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -20%
(Adhérents Fnac) Enceinte Bluetooth Marshall ...
Voir le deal
199.99 €

Sotchi, vitrine et laboratoire de la Russie poutinienne - Par Marie Jégo (Sotchi, envoyée spéciale)

Aller en bas

Sotchi, vitrine et laboratoire de la Russie poutinienne - Par Marie Jégo (Sotchi, envoyée spéciale) Empty Sotchi, vitrine et laboratoire de la Russie poutinienne - Par Marie Jégo (Sotchi, envoyée spéciale)

Message  Vivre Enrussie Jeu 28 Nov 2013 - 14:37

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/11/27/sotchi-vitrine-et-laboratoire-de-la-russie-poutinienne_3520854_3214.html

Sur la place du Manège, à deux pas du bureau de Vladimir Poutine au Kremlin, une pendule numérique égrène les jours, les heures, les minutes qui séparent le pays de l'ouverture des Jeux olympiques (JO) d'hiver de Sotchi, le 7 février 2014, soit le plus grand événement international organisé par la Russie depuis la chute de l'URSS en 1991.

Méconnaissable, l'ancienne cité balnéaire de la noblesse russe sera pour deux semaines la carte de visite d'une Russie soucieuse d'exposer ses muscles et son faste retrouvé. De vastes espaces sont encore en chantier dans la ville de 400 000 habitants, un ruban de 145 km entre la mer Noire et les montagnes du Caucase dépourvu d'infrastructures. Récemment, 8 000 Russes ont été recrutés pour remplacer les ouvriers émigrés chassés par les services de l'immigration. Le temps presse. Le stade en forme de flocon de neige qui accueillera la cérémonie d'ouverture n'est pas encore achevé, de nombreux hôtels restent à construire. Comme Sotchi est située dans une zone subtropicale, on craint l'absence de neige : il a fallu stocker 300 000 mètres cubes de poudreuse. La note à payer est vertigineuse. Estimées initialement entre 5 milliards et 12 milliards d'euros, les dépenses consacrées à la préparation des JO ont grimpé à 37,9 milliards, dont 24 milliards puisés dans les caisses de l'Etat. En comparaison, les Jeux de Vancouver (Canada), en 2010, avaient coûté 2,7 milliards d'euros, ceux de Londres, en 2012, étaient revenus à 11,5 milliards.

Début novembre, trois puissants investisseurs, les milliardaires Oleg Deripaska, Vladimir Potanine et Viktor Vekselberg ont prévenu qu'ils ne pourraient pas rembourser les crédits qui leur avaient été accordés par la Vnechekonombank (VEB, l'équivalent de la Caisse des dépôts) pour la construction d'installations sportives, de complexes hôteliers et d'un aéroport. Selon le quotidien économique Vedomosti, des structures appartenant à ces trois investisseurs ont reçu 241 milliards de roubles (5,5 milliards d'euros) de la VEB.

Les festivités n'ont pas encore commencé que les oligarques s'inquiètent de la rentabilité de leurs placements. Nombre de ces projets sont déficitaires, estiment-ils, en raison des exigences supplémentaires formulées par les pouvoirs publics (accès aux handicapés, nombre de chambres d'hôtel plus élevé que prévu). Le gouvernement n'a pas d'autre choix que d'accéder à leur demande : en cas de défaut de paiement, il devrait de toute façon couvrir leurs pertes.

LE CAUCASE COMME TREMPLIN

Comme rien n'est trop beau pour Sotchi, le gouvernement a promis aux milliardaires des « mesures supplémentaires » (remises fiscales, intérêts bancaires assouplis, biens publics donnés en garantie). Ces Jeux sont ceux de Vladimir Poutine. Ne s'est-il pas impliqué personnellement, en se rendant à Guatemala en 2007 pour défendre la candidature de la ville ? Le choix du CIO, le président russe en est sûr, consacre sa politique de restauration de la puissance nationale. « Je peux dire avec certitude que si nous n'avions pas pu restaurer l'intégrité territoriale, si nous n'avions pas fait cesser les troubles dans le Caucase, si nous n'avions pas redressé l'économie, les problèmes sociaux, il n'y aurait pas eu de Jeux olympiques », expliquait-il en 2007.

En 2008, au moment de la guerre avec la Géorgie, la Russie a consolidé ses positions dans la région, installant des bases militaires en Ossétie du Sud et en Abkhazie. Dans la foulée, Moscou a reconnu unilatéralement l'« indépendance » de ces deux territoires. Pourtant, lorsqu'on arrive à proximité des barbelés dressés par les soldats russes en guise de ligne de démarcation entre l'Ossétie et la Géorgie, le message suivant clignote sur les téléphones portables : « Vous venez d'entrer sur le territoire de la Fédération de Russie ».

C'est par le Caucase que Vladimir Poutine a conquis la Russie, avec la seconde guerre de Tchétchénie (2000-2004), dont il s'est servi comme tremplin pour accéder à la présidence en mars 2000. Il compte sur les jeux de Sotchi pour asseoir son image. A bien des égards, Sotchi est à Poutine ce que Saint-Pétersbourg fut à Pierre le Grand. On est passé de la fenêtre sur l'Europe à la baie vitrée sur le monde. Mais le Caucase est loin d'être pacifié. A l'est, sur les rives de la Caspienne, la république musulmane du Daghestan est gangrenée par la guerre civile. La Kabardino-Balkarie et la région de Stavropol sont truffées de groupes islamistes. En Abkhazie, foyer de trafics en tout genre, le premier secrétaire du consulat de Russie, Dmitri Vichernev, qui s'occupait du cadastre, a été tué par balles le 9 septembre à Soukhoumi. Le 21 octobre, à Volgograd, une kamikaze originaire du Daghestan a tué six personnes en se faisant exploser dans un autobus.

Voilà pourquoi Sotchi sera transformée en un vaste champ d'expérimentation du système SORM, activé par les services russes afin de capter les conversations des visiteurs et leurs échanges sur la Toile. La sécurité sera draconienne. Les services britanniques et américains ont promis de coopérer. La frontière avec l'Abkhazie sera fermée, des postes de contrôle de la police jalonnent déjà les routes. La circulation en ville sera limitée, la navigation en mer Noire sera réduite. Sur oukaze présidentiel, les manifestations sans rapport avec les Jeux ont été interdites. Près de 40 000 policiers et soldats seront sur les dents. De quoi transformer Sotchi en « un camp d'internement olympique », déplorait récemment le blogueur Alexandre Valov.
Alexandre Kastals 27/11/2013 - 16h18
Sotchi est à la même latitude que Nice et à 40 km de Krasnaïa Poliana où se dérouleront les épreuves de ski. Vancouver ville organisatrice des derniers J O d'hiver étant située en haute montagne, comme chacun sait. L'article réchauffe le salmigondis anti-russe habituel. http://fr.wikipedia.org/wiki/Sotchi#Ville_olympique

Vivre Enrussie
Admin

Localisation : Russie

Revenir en haut Aller en bas

Sotchi, vitrine et laboratoire de la Russie poutinienne - Par Marie Jégo (Sotchi, envoyée spéciale) Empty Re: Sotchi, vitrine et laboratoire de la Russie poutinienne - Par Marie Jégo (Sotchi, envoyée spéciale)

Message  Vivre Enrussie Jeu 28 Nov 2013 - 14:53

Envoyée très spéciale qui avance des chiffes pour le moins fantaisistes:

"400 000 habitants" Quelle source? Ici c'est 368 011 en 2013
"ruban de 145km" Volgograd avec ses 80km se retrouve battue (...)
"300 000 mètres cubes de poudreuse" le mois dernier dans Le Monde "stockage de 500 000 m3 de poudre blanche."
(http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques/article/2013/10/30/jo-de-sotchi-plus-que-cent-jours_3505200_1616891.html)

etc etc...

Pas une ligne dans cet "article" qui donne l'impression que Marie Jego est réellement venue sur place... ce serait plutôt l'inverse.

Vivre Enrussie
Admin

Localisation : Russie

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum